Je rapproche ma chaise roulante au plus près d'elle. Elle commençait à mieux se réveiller de son coma et à être plus lucide. Mais elle semble pas croire en la mort de son frère. Comment lui dire sans qu'elle pique une crise? Je me passe une main dans les cheveux et je me frotte la nuque ensuite. Je soupire doucement, je caresse sa main de mon pouce, qui est dans la mienne. Je vais essayé de le lui expliquer de la meilleure des façons. Je sais que son frère n'aimait pas que je sois trop proche de sa soeur, il nous a même vu un jour nous embrasser. Et ce regard tueur que j'avais reçu de lui, m'avait fait comprendre qu'il ne voulait pas que je m'amourache d'elle. Alors je ne suis pas aller plus loin. Ce qui s'est passé le soir de l'accident, c'est vague encore, mais j'en ai maintenant l'idée, alors que je venais d'apprendre que j'allais être père. En plus, je devais le dire à Livia, mais comment? J'imagine que ce soir là on s'est embrassés, souls tous les deux et qu'on a ensuite couché ensemble. Écoute, Steven est décédé sur le coup dans l'accident... Tu n'étais pas attaché et tu a revolé et un morceau de verre à transpercé ton ventre qui s'est ouvert. Tu as survécu, c'est une chance... moi, j'ai eu les jambe écrasé par le siège de Steven et mes jambes ont été broyés... On me les a coupé au niveaux des genoux... Donc, il n'y a que nous deux qui avons survécus, mais pas sans conséquence, c'est une évidence... Je sers un peu plus sa main dans la mienne, la caressant et je poursuis. ... Dis toi qu'on a eu cette chance que Steven... n'a pas eu, mais on doit continuer à vivre d'accord... sans lui... Je regarde son ventre, elle portait mes jumeaux, de trois mois de grossesse, dans moins de deux à trois semaines, on commencera à voir une petite rondeur, peut être plus tôt, comme ils sont deux. Je ne sais juste pas comment lui dire, sans lui faire peur, comme elle se rappelle de rien.

Elle part en crise quand je lui annonce toute la vérité. La perte de son frère est tragique pour elle, comme pour moi, il me manque depuis trois mois. C’était mon meilleur ami, ma moitié, mon frère de coeur. Je suis rien sans lui. La voyant faire sa crise, le réclamant lui, sachant que je suis là et que je serais toujours là, ça me blesse au coeur. Livia...rien ne te sers de réagir comme ça d’accord. Tu n’es pas seule, je suis là. J’ai essayé de la calmer du mieux que je pouvais pendant qu’elle avait été dans mes bras, mais je n’y étais pas arrivé. La revoilà sur son lit, à pleurer encore et encore, jusqu’à ce qu’elle découvre mon regard sur son ventre. Je crois qu’il serait mieux qu’elle ne sache pas que je suis le père de ses jumeaux. c’est mieux ainsi. Je pourrais pas être à la hauteur de toute façon. Je la regarde quand elle me demande pourquoi je regarde son ventre. Pour rien… les médecins ont découvert que tu portes la vie en toi. Tu es enceinte Livia, donc, tu devrais te calmer et penser aux… jumeaux que tu attends. Tu as dû passé un moment avec un mec, avant l’accident j’imagine… quelques jours avant surement, comme ça ne fait que trois mois. Je la regarde. L’infirmière revient pour prendre sa pression, je la regarde faire, jusqu’à la voir quitter la chambre ensuite, une fois ses données prises. Je soupire. Je suis vraiment désolé pour ton frère… je sais pas quoi dire d’autre, parce que… je suis autant en deuil que toi dans cette histoire, il était ma moitié, mon frère de coeur, pas que mon meilleur ami. Alors, tu vas devoir te faire à cette nouvelle situation.

Elle me confirme que les bébés sont les miens, j'avais dit ça parce qu'elle avait perdu la mémoire, mais visiblement pas de ce qui s'est passé entre nous le soir de la fête. Je suis réveillé depuis trois mois, et de mon côté, c'est vague, je ne suis pas encore sûr de ce qui s'est passé. Réveillé, j'en ai aucun souvenir, mais quand je dors, je rêve de cette union entre nous, qui n'est jamais la même à chaque fois. Alors du coup, je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé et comment ça s'est produit. J'en suis triste. Elle appelle l'infirmière qui fait venir deux hommes pour me déplacer et me mettre sur son lit. Je me ferai jamais à ma nouvelle conditions… je la vois se blottir contre moi, elle m'affirme qu'elle sera toujours là pour moi, tout comme je le suis pour elle depuis trois mois, je serais toujours là pour elle aussi. Je pose ma tête contre la sienne. Je suis désolé, je ne me souviens pas de cette fête. Quand le médecin m'a dit que tu étais enceinte, c'est lui qui m'a affirmé que j'en suis le père, parce qu'ils ont retrouvé mon sperme en toi après l'accident… j'en rêve chaque nuit, mais ça ne se passe jamais de la même façon. Maintenant je sais que ce n'est pas qu'un rêve, que ça s'est réellement produit, mais sans savoir comment ça s'est produit… je me rappelle juste… ce qui s'est passé dans la voiture avec toi… on était saouls et on s'est embrassé… j'entrelace mes doigts aux siens. Je caresse le dessus de sa main avec mon pouce. Je serais toujours là pour toi. On y arrivera sans lui, on sera plus fort toi et moi, pour lui, il vit en nous d'accord. Moi aussi je t'aime, depuis mes 18 ans. J'aimerais tellement me rappeler cette soirée avec toi... Je dépose un doux baiser sur ses lèvres et je pose ma main sur son ventre, les sentant pour la première fois, cette petite rondeur qui me confirme qu'ils sont là tous les deux dans son ventre.

J'étais sur le lit avec elle. J'espérais temps qu'elle se calme. Qu'elle pense maintenant aux bébés, à nous. J'avais besoin d'elle tout comme elle avait besoin de moi. Je pouvais comprendre sa peine et sa crise, s'était son frère qui était décédé. Moi j'étais prêt à passé à autre chose. Maintenant qu'il n'est plus là, on pouvait vivre notre amour enfin. Il m'a tant empêcher de le faire par le passé, il m'a toujours refusé l'amour de sa soeur. Maintenant nous étions libre de nous aimé enfin. Je sais, c'est cruel et égoïste de ma part, mais c'est la vérité. Elle pouvait enfin m'appartenir. Ça aurait été quoi s'il avait survécu? Il l'aurait forcée à avorter. Même si je ne sais trop rien en réalité, mais ça m'aurait fait peur de le savoir vivant et de nous empêcher d'élever nos enfants ensemble. On était tous les deux dans le même bateau en ce qui concerne nos souvenirs de la conception. On ne s'en rappelait pas trop. Je caresse sa joue quand elle m'embrasse avec douceur. Elle venait de se réveiller et elle semblait si en forme. Après tout, elle a eu trois mois pour se rétablir, sans parler de sa cicatrice qui l'a faisait encore souffrir. En plus, elle est enceinte, elle va souffrir tout au long de la grossesse. La voilà sur moi, je frémis à sa caresse à ma joue. Je la sers dans mes bras pour approfondir le baiser. Je pose mon front au sien. De mon côté, mes jambes qui n'y étaient plus, me faisaient encore mal. Je l'embrasse à mon tour. La première écho a été faite pendant ton sommeil, pour voir si tout allait bien et c'est là que les jumeaux ont étés annoncés. La prochaine est pour vers les 4 mois, quand tu iras mieux et que tu seras sorti de l'hôpital. Elle ne sera pas faite, tant que tu ne seras pas apte à rentrer à la maison. Tu dois aussi voir un psy… pour la perte de ton frère. Le médecin m'a parlé ces trois derniers mois. Moi aussi je suis passé par là. J'ai eu une thérapie de deux mois avec un psy. Je la regarde dans les yeux, je l'embrasse avec douceur. Tu ne peux pas savoir comment j'étais quand on m'a amputé… j'étais un légume, je ne parlais pas, ni regardait dans les yeux les gens, je pleurais sans cesse le premier mois. Ensuite, on a commencé à m'emmener te voir après un mois de l'accident. C'est ta présence qui m'a sauvé et ce psy. Alors, je sais que toi aussi tu peux faire ton deuil rapidement d'accord. Je t'aiderai, je suis là avec toi à chacun des pas que tu affronteras d'accord? Je caresse sa joue.

Je caresse son bras, je l'écoute tout comme elle m'écoute aussi en retour. Notre amour était débutant, mais je l'aime depuis tant d'années déjà. Elle avait mal compris pour la prochaine écho, elle se passera dans un mois ou deux, quand elle ira mieux, pas dans 4 mois. J'embrasse son front. Je laisse l'infirmière changé ma belle. J'aurais pu le faire moi-même, mais c'est pas grave. Je souris à l'infirmière en guise de réponse à sa demande. Je ne sais pas comment je vais faire pour l'aider à aller à la toilette, mais je vais faire mon possible. Elle a besoin d'aide pour marcher, ses muscles doivent être atrophiés sans avoir pu les faire fonctionner en trois mois. Je la ferai asseoir sur moi et roulerai ma chaise jusqu'à la toilette. Je caresse sa joue., Ça va aller maintenant. On est ensemble tous les deux. Je t'aime aussi. Je voudrais jamais te perdre mon amour. je viens l'embrasser avec douceur. Je pose mon front contre le sien. Si tu as besoin d'aller à la toilette, tu me le dis, on ira ensemble.Je lui souris
L'infirmière, avant de sortir de la chambre, a pris soin de me laisser un pot pour son urine.